Une première auge d’incubation utilisée en janvier 2020 n’a pas donné entière satisfaction. Voici une seconde version qui sera utilisée en janvier 2021. Elle est adaptable dans tous les dispositifs aquaponiques, pour une petite ponte de 2000 à 3000 œufs.
Mis à jour le 07/12/2020
Un bac avec une évacuation grillagée
Grâce à une lucarne grillagée , l’eau sort par le haut de l’auge. La sortie par le haut est nécessaire pendant les phases d’incubation, éclosion et résorption de la réserve vitelline. L’évacuation se fait par des trous de 2 mm qui empêchent le passage des larves et des très jeunes alevins.
Un filtre pour protéger l’auge d’incubation
Une cloison fixe occupant toute la section de l’auge isole le compartiment du filtre. Cette cloison est équipée d’un grillage à maille fine dans sa partie inférieure de sorte que l’eau entre par le bas dans la partie réservée à l’incubation . Un récipient percé au fond et empli de petits graviers constitue le filtre. Le nettoyage du filtre est facile sous réserve de pouvoir l’extraire de son emplacement malgré le tuyau d’arrivée d’eau. Le bac de culture relâche une quantité importante de boues et radicelles. Le filtre a son utilité pour retenir ces éléments avant qu’ils ne pénètrent dans l’auge proprement dite.
Un tamis pour l’incubation des œufs et l’évolution des larves
Le tamis d’incubation est composé de côtés pleins et d’un fond rigide grillagé, avec mailles de 1 à 2 mm. Les côtés dépassent la surface de l’eau pour éviter l’évasion des larves. Mais sans dépasser les bords de l’auge pour pouvoir installer un couvercle hermétique. La lame d’eau dans le tamis est d’environ 5 cm. Un des côtés du tamis est découpé pour correspondre à la fenêtre supérieure de l’auge. Un système d’accrochage de l’auge et un joint caoutchouc garantit l’étanchéité autour de l’évacuation , obligeant l’eau à traverser le tamis du bas vers le haut, avant de se déverser dans le bassin à truites.
La longueur du tamis correspond à la longueur de l’auge. En revanche la largeur est égale à la largeur de l’auge diminuée de 6 cm. Ceci pour laisser le passage d’un tuyau de 19 mm de chaque côté pour siphonner les saletés se déposant au fond de l’auge.
Une modification de l’auge d’incubation pour accueillir les jeunes alevins
15 jours après éclosion, l’auge accueille les larves. Pour ce faire, on retire le tamis. Chaque jour, un siphonnage avec un petit tuyau de 8 mm de diamètre intérieur permet d’extraire les boues résiduelles et les alevins morts déposés au fond du bac.
Les alevins vont grossir dans l’auge jusqu’au stade 3-4 grammes. Soit au maximum 1 kg d’alevins (pour 300 individus) dans un volume de 50 litres. Le débit d’entrée de 15 litres/minute renouvelle l’eau de l’auge toutes les 4 minutes.
Prévoir une couverture de l’auge d’incubation
Pendant la phase d’incubation l’auge est couverte par un couvercle plein assurant une obscurité complète. A partir du stade alevin, un grillage fin remplace le couvercle plein pour éviter les sauts hors de l’auge et donner de la lumière.
Une cage de grossissement
Lorsque l’installation ne dispose pas de petits bassins séparés, on peut isoler les petits poissons dans des cages grillagées. Ainsi, une cage grillagée de 200 litres (80 cm x 50 cm x 50 cm) reçoit les truitelles de 4 grammes. Là, elles y grandiront jusqu’à 50 – 60 grammes. Enfin, elles termineront leur croissance, la deuxième année, dans un des deux bassins disponibles.
Bonjour Jean-Claude,
J’espère que tu vas bien.
Merci pour cette article 😉
eau à 18°, les farios mangent bien 🙂
Au plaisir
Merci Valentin. Tout va bien, eau également à 18° en fin de journée, les « troupeaux » de truites vont bien. Cette année, je vais optimiser la production de légumes avec un objectif de plus de 100 kg sur 10 m2 de mars 2020 à février 2021. j’en suis à 12 kg!
Monsieur, je suis ravi de pouvoir lire et d’apprendre davantage à chaque fois que je viens sur ce site internet. Bravo à vous et, surtout… MERCI.
Je pense qu’il y a un réel besoin mondiale à ce que l’être humain change sa façon de penser et de consommer. Ce que vous partagez, est une source d’information très précieuse. De nombreuses personnes seraient ravies de la retrouver. MERCI
Je m’intéresse à ce style de cultures depuis un certain nombre d’années sans jamais m’y être aventuré. Dans le pays ou je vie, je suis un simple locataire et pas de terrain (place). De plus, les lois sont très restrictives. Enfin, un nombre assez grand de points, qui pourrais entraver un projet dans le style du votre mais, en taille XL afin de permet de faire un commerce local, équitable, pas bio certes mais sans pesticides ni chimie ajouté.
Au plaisir de continuer de vous lire.
Je vous souhaite un excellent dimanche 26 avril 2020.
Dans l’intervalle, mes salutations distinguées
Cordialement
Lages Martins Ricardo
Bonjour, merci pour ce retour.
Pour mieux comprendre vos contraintes locales, dans quel pays vivez-vous?
Bien cordialement
Jean-Claude Goudeau
Bonjour Jean-Claude,
J’espère que tout va bien de votre côté et que le projet suive son cours.
Pour répondre à votre question, je vie en Suisse. Mais D’origine Portugaise.
C’est un régal de parcourir toute l’information mise à disposition. Merci encore.
Au plaisir de continuer d’échanger avec vous ainsi que la communauté qui suit le projet.
Bien cordialement
Lages Martins Ricardo
Bravo et chapeau pour ce texte, beaucoup d’ingéniosité, qui est le résultat d’une bonne expérience.
Bonne continuité et résultat en janvier 2021
Merci pour ce retour.