Voilà bien une idée farfelue ! Pourquoi vouloir produire l’aliment des truites alors que des entreprises fournissent à volonté des granulés formulés sur mesure, sûrs, performants, et à un prix raisonnable pour un particulier?
Pour une entreprise commerciale, cette question est incongrue, car une alimentation « maison » devra être agréée pour pouvoir vendre la production de poisson. Pour un particulier, il en va autrement. C’est le cas du projet « truites aquaponiques » conçu dans l’esprit d’une économie circulaire permettant de valoriser des déchets en les transformant en aliment piscicole, avec le souci de contribuer à protéger les océans en sollicitant moins la ressource halieutique, en cherchant des voies alternatives pour produire du poisson localement afin de continuer à le consommer régulièrement.
L’état de l’art avant l’action
D’une idée folle peut naître une innovation et c’est bien ce qui est passionnant. Sous réserve de faire les choses dans l’ordre, à commencer par l’état de l’art sur la question posée, ce que j’ai zappé en lançant rapidement un élevage de vers de farine produisant 200 g de vers de farine par jour et un élevage de vers de compost. Cette ration composite devait couvrir les besoins alimentaires des truites. Or il n’est pas possible de nourrir correctement des truites avec seulement des vers de farine et des vers de compost. Il est nécessaire de conserver une part d’aliment du commerce pour au moins 50% de la ration, voire 70%. Pour un objectif de substitution totale, c’est donc retour à la case départ.
Nourrir les truites avec un aliment apportant EPA , DHA et ARA
Très grossièrement, l’aliment des truites doit être riche en protéines (entre 40 et 50 % de la matière sèche de la ration ). Ces protéines doivent avoir un profil d’acides aminés essentiels non carencé par rapport aux exigences de la truite. Par ailleurs, cette dernière a besoin d’acides gras de la famille des omégas 3, et plus particulièrement les acides gras EPA (20-5 n3) et DHA (22-6 n3) et des omégas 6 ARA (20-4 n6). Pour les détails, voir le tableau des besoins alimentaire des truites.
Les aliments du commerce contiennent actuellement environ 20% de farines de poisson pour fournir les acides aminés essentiels et 10% d’huiles de poisson pour apporter les acides gras EPA, DHA et ARA. Sachant qu’il faut 5 kg de poisson pour 1 kg de farine de poisson et 20 kg de poisson pour 1 litre d’huile. Soit au final de 2.5 à 3 kg de poissons fourrages pour produire 1 kg de truite.
EPA et DHA sont très important sur le plan santé humaine. La consommation de poisson gras une à deux fois par semaine permet de combler les besoins, sous réserve que ces poissons soient nourris avec un aliment suffisamment riche en EPA et DHA. Or la stagnation des captures de poissons fourrage en mer et l’explosion des besoins dans les élevages piscicoles conduisent à proposer un poisson de plus en plus pauvre en EPA et DHA. Trouver une source EPA et DHA entièrement nouvelle (de novo) autre que l’huile de poisson est un axe de recherche très important en 2019.
Vers de farine et vers de compost constituent un aliment déséquilibré
Les vers de farine ont un profil d’acides aminés très proche de celui de la farine de poisson, excepté pour la taurine. C’est leur principal intérêt. Par contre, ils sont dépourvus des acides gras EPA, DHA et ARA (voir tableaux 3 et 4 du document « remplacement de la farine de poisson par des vers de farine dégraissés » ou encore les tables de l’INRA pour les vers de farine )
Les vers de compost corrigent légèrement ce constat mais de manière très insuffisante (voir tableau 2 du document « Composition en éléments nutritifs et profils en acides gras du ver de terre Eisenia foetida »
Donc il est impossible de construire une ration avec un mélange vers de farine et vers de compost, tout en ayant des performances acceptables dans un contexte de production familiale.
Les microalgues, source primaire de DHA, EPA et ARA
Deux voies sont privilégiées pour la production de novo de DHA, EPA ou ARA : les oléagineux transgéniques (caméline) et les microalgues marines ou d’eau douce. Dans la nature, tout commence par les microalgues qui vont nourrir la chaine alimentaire, du plancton aux poissons. C’est donc cette voie qui va être explorée pour tenter de produire un aliment truite utlisable dans un environnement familial, avec une production de truites riches en EPA et DHA.
Un nouveau challenge…
Une combinaison vers de farine (pour les protéines) et microalgue (pour EPA, DHA et ARA) peut-elle constituer une ration de substitution à 100% de l’aliment du commerce, tout en garantissant des performances en quantité et qualité acceptables en aquaponie familiale ?
La production, la récolte, la conservation, et la distribution d’une microalgue dans un contexte d’aquaponie familiale sont-elles envisageables?
Bonjour, pourquoi ne pas privilégier la piste omega3 dans les végétaux (graines de brassicacées, farine de colza..), cela simplifierait la production ?
Bonjour,
C’est une piste avec par exemple une caméline modifiée génétiquement qui a été testée en Grande Bretagene en 2014. https://fr.wikipedia.org/wiki/Acide_docosahexa%C3%A9no%C3%AFque (voir fin d’article)
Ok, après recherche, je comprends que si la synthèse endogène suffit à permettre la survie et la croissance des truites (ce qui n’est pas le cas pour les poissons marins), elle n’est pas suffisante pour compenser la diminution par l’apport alimentaire et maintenir des quantités élevées d’EPA et de DHA dans la chair.
Je comprends mieux le choix de la culture d’algues et la nécessité d’apport en DHA pour avoir une chair de qualité.
Cependant, y a-t-il la possibilité d’identifier un intermédiaire dans l’équation qui synthétise les ALA contenus dans le tourteau de colza par exemple et les restitue en EPA,DHA ? Ce qui permettrait une alimentation hybride à bas coût, et plus simple en mise en place
https://www.google.com/url?sa=t&source=web&rct=j&opi=89978449&url=https://archimer.ifremer.fr/doc/00200/31166/29565.pdf&ved=2ahUKEwjBl86Sm4-LAxWDTKQEHaFGFDAQFnoECBcQAQ&usg=AOvVaw27HiLQ2OdQCwVjrXUhC1Fu
https://www.ocl-journal.org/fr/articles/ocl/abs/2007/01/ocl2007141p35/ocl2007141p35.html
J’ai posé votre question à l’IA ChatGPT. Ci dessous sa réponse. Il semblerait qu’il n’y ait pas, à ce jour, de solution efficace pour obtenir EPA et DHA à partir d’huile végétale contenant le précurseur.
ChatGPT : « Votre question touche à un sujet clé de l’aquaculture durable : comment optimiser la nutrition des poissons pour maintenir des niveaux élevés d’acides gras oméga-3 (EPA et DHA) dans la chair tout en minimisant les coûts et l’impact environnemental. Voici quelques pistes pour explorer un tel « intermédiaire » dans l’équation :
1. Les microorganismes : levures et bactéries
Certaines levures et bactéries marines, comme celles du genre Schizochytrium (utilisées commercialement), sont capables de synthétiser directement de grandes quantités de DHA et, dans une moindre mesure, d’EPA. Ces microorganismes pourraient être cultivés à partir de substrats bon marché comme des déchets agricoles ou industriels (résidus lignocellulosiques, glycérine issue de la production de biodiesel, etc.). L’intégration de ces microorganismes dans la chaîne alimentaire des truites pourrait permettre une conversion indirecte des matières premières végétales en oméga-3 bioactifs.
2. Utilisation d’algues enrichies à partir de sources végétales
Les microalgues (comme celles de la famille des thraustochytridés) peuvent être cultivées sur des substrats végétaux tels que les résidus du colza. Cela crée un cycle où les huiles végétales riches en ALA (acide alpha-linolénique) sont transformées en DHA et EPA via les algues. Ces algues enrichies en oméga-3 pourraient être incorporées directement dans les granulés alimentaires, créant un modèle hybride plus simple à mettre en place.
3. Amélioration génétique des poissons ou des cultures microbiennes
Les truites possèdent déjà des enzymes (désaturases et élongases) qui leur permettent de convertir une partie des ALA en EPA et DHA. Toutefois, cette conversion est limitée. Une approche de sélection génétique, ou de biotechnologie (par exemple via CRISPR-Cas9), pourrait renforcer l’efficacité de ces enzymes chez les truites, augmentant ainsi leur capacité endogène de biosynthèse. Cela pourrait réduire la nécessité d’ajouter des quantités élevées d’EPA et de DHA directement dans leur alimentation.
4. Animaux intermédiaires dans la chaîne trophique
Certaines espèces de copépodes, d’insectes aquatiques ou de vers pourraient être utilisées comme « vecteurs ». Par exemple, des larves d’insectes nourries avec des résidus de colza riches en ALA pourraient métaboliser ces acides gras en EPA et DHA, avant d’être elles-mêmes utilisées comme source de protéines et d’oméga-3 dans les aliments pour truites. Cette approche repose sur la bioconversion biologique par un organisme intermédiaire.
5. Écosystèmes de polyculture
Un système intégrant plusieurs espèces (poissons, algues, microorganismes, voire crustacés) pourrait permettre une meilleure conversion des acides gras. Par exemple, les déjections des poissons riches en nutriments peuvent nourrir des algues ou des microorganismes capables de synthétiser des oméga-3, qui peuvent ensuite être réintégrés dans l’alimentation.
6. Amélioration des huiles végétales enrichies en oméga-3
La culture de colza ou de soja génétiquement modifiés pour produire directement des huiles riches en EPA et DHA est une autre option. Ces huiles pourraient être incorporées dans les régimes alimentaires de truites sans passer par des cultures d’algues. Bien que cela nécessite des avancées biotechnologiques et une acceptation réglementaire, c’est une solution prometteuse pour réduire les coûts.
7. Modèle hybride simplifié
Votre idée d’un modèle hybride peut se concrétiser par un mélange optimisé :
Une partie de l’alimentation serait basée sur des tourteaux végétaux riches en ALA (colza, lin).
Une autre partie intégrerait des compléments enrichis en EPA et DHA via des algues, microorganismes, ou huiles modifiées.
Cette stratégie, en combinant sources bon marché et sources riches en oméga-3 bioactifs, permettrait une solution à coût réduit, relativement facile à mettre en œuvre pour les producteurs.
Conclusion : La piste la plus accessible à court terme semble être l’utilisation de microorganismes ou d’insectes comme intermédiaires capables de convertir l’ALA en EPA/DHA. Ces systèmes, s’ils sont correctement intégrés, pourraient offrir une solution efficace et durable pour une alimentation hybride des truites. Pour avancer, il serait utile d’explorer des essais pilotes à petite échelle, en collaboration avec des chercheurs spécialisés en biotechnologie et aquaculture. »
Bravo, vous m’avez convaincu pour l’utilisation de chatgpt !
Il y a donc une nouvelle modalité d’essai qui s’ouvre à vous, l’élevage d’insectes aquatiques qui synthétisent les DHA tels que les chironimidés « mouches de vases », nourris au tourteau de colza ou de lin?
Les tourteaux de colza ou de lin, résultant de l’extraction d’huile ne conviendraient pas. Il faut partir des graines riches en huile ou de l’huile elle même;
Pour les vers de vase , je ne sais pas. Continuons avec ChatGPT pour tirer quelques pistes de recherche:
QUESTION : les larve chironomidae (vers de vase) peuvent elles convertir une source alimentaire riche en ALA, en EPA et DHA?
REPONSE ChatGPT :Oui, les larves de chironomidés (ou vers de vase) sont capables de convertir une source alimentaire riche en acide alpha-linolénique (ALA, un acide gras oméga-3 à 18 carbones) en EPA (acide eicosapentaénoïque, 20:5 n-3) et, dans une moindre mesure, en DHA (acide docosahexaénoïque, 22:6 n-3). Cela est dû à la présence d’enzymes de la voie de biosynthèse des acides gras polyinsaturés (PUFA) chez ces organismes, notamment les désaturases et élongases, qui permettent la transformation des acides gras essentiels en leurs formes plus longues et plus insaturées.
Cependant, plusieurs facteurs influencent cette conversion, notamment :
Disponibilité de l’ALA : Une source alimentaire riche en ALA (par exemple, des plantes ou des algues contenant cet acide gras) est essentielle pour activer la voie de conversion.
Conditions environnementales : La température, la qualité de l’eau et d’autres paramètres environnementaux peuvent affecter l’activité enzymatique.
Espèce de chironomidé : Certaines espèces peuvent avoir une capacité plus élevée que d’autres pour convertir l’ALA en EPA et DHA en raison de différences génétiques ou métaboliques.
En général, les larves de chironomidés sont connues pour leur rôle clé dans les écosystèmes aquatiques, notamment en enrichissant les réseaux trophiques en EPA et DHA, qui sont ensuite transmis aux prédateurs tels que les poissons. Cela montre leur importance dans le transfert de biomolécules cruciales pour la santé des écosystèmes aquatiques.
Mon commentaire : Quant au mode opératoire, permettant d’obtenir un volume suffisant en nourriture, je suis dubitatif.
Merci pour cet échange qui ouvre une piste, qu’à priori je jugeais impossible. Cela démontre une fois de plus l’intérêt des idées « folles » qui peuvent porter les germes d’une innovation.
QUESTION : comment concevoir et piloter un élevage de vers de vase pour nourrir des truites?
ChatGPT a dit :
Concevoir et piloter un élevage de vers de vase (chironomes) pour nourrir des truites peut être un défi, mais c’est faisable avec une gestion appropriée. Voici les étapes clés pour réussir :
1. Comprendre les besoins des vers de vase
Les vers de vase sont des larves de moucherons (chironomidés) qui vivent dans des environnements aquatiques, souvent riches en matières organiques décomposées. Ils se développent dans des sédiments riches en nutriments, souvent dans des eaux peu profondes.
Conditions idéales :
Température de l’eau : 10–25°C.
pH : 6.5–8.0.
Oxygène dissous : faible à modéré (ils tolèrent les environnements pauvres en oxygène grâce à leur hémoglobine).
Substrat : vase riche en matière organique.
Nourriture : déchets organiques, phytoplancton, ou aliments préparés (comme des farines organiques).
2. Créer l’installation d’élevage
a) Bassin ou réservoir
Prévoir un bassin peu profond (20–50 cm de profondeur).
Volume : adapté à vos besoins (par exemple, 1 m² peut produire plusieurs centaines de grammes de vers par mois).
Matériaux : plastique, béton, ou bacs en fibre de verre.
Substrat : une couche de vase ou de boue organique de 5 à 10 cm.
b) Cycle de l’eau
Ajouter une légère aération pour éviter la stagnation totale, mais ne pas oxygéner excessivement.
Filtration minimale : conserver un environnement riche en matières organiques.
Éviter l’introduction de prédateurs (poissons, insectes aquatiques).
c) Environnement contrôlé
Si en extérieur, protéger le bassin contre la lumière directe du soleil (installer une ombrière).
Maintenir une température stable, surtout en hiver.
3. Population de départ
Collecter des œufs ou larves de chironomes dans des zones humides naturelles.
Alternativement, acheter des souches auprès de fournisseurs spécialisés.
4. Nourriture et gestion du substrat
Nourrir les vers avec des matières organiques comme :
Restes de légumes broyés.
Poudre de poisson ou farine animale.
Phytoplancton (cultivé ou acheté).
Attention : éviter l’accumulation excessive de déchets, qui pourrait entraîner une dégradation de la qualité de l’eau.
5. Cycle de vie et récolte
Les vers de vase mettent environ 2 à 4 semaines pour atteindre leur taille adulte (selon la température et les conditions).
Méthode de récolte :
Détacher doucement la vase avec un filet à maille fine.
Rincer les vers dans une eau propre avant de les utiliser comme nourriture.
6. Nourrir les truites
Les vers de vase sont riches en protéines, parfaits pour compléter l’alimentation des truites.
Méthodes de distribution :
Vivants : pour stimuler les comportements naturels de chasse.
Congelés : après les avoir lavés et stockés dans des sachets.
7. Entretien et prévention des problèmes
a) Qualité de l’eau
Vérifier régulièrement les paramètres (pH, ammoniac, nitrates).
Retirer les débris non consommés pour éviter les pics de pollution.
b) Maladies et prédateurs
Protéger les bassins contre les prédateurs comme les oiseaux aquatiques.
Éviter l’introduction d’organismes nuisibles (comme les larves de libellules).
c) Régulation de la population
Maintenir un bon équilibre entre les larves adultes et les œufs pour éviter une surpopulation, qui pourrait épuiser les ressources.
8. Avantages pour l’élevage de truites
Aliment naturel : Les vers de vase améliorent la croissance et la santé des truites.
Économie : Réduit les coûts d’alimentation.
Qualité de la chair : Enrichit la couleur et la texture des truites.
Un élevage de vers de vase demande un peu d’expérimentation au départ pour ajuster les paramètres, mais une fois établi, il peut devenir une ressource durable et efficace pour vos truites.
Bonjour, merci pour vos travaux et pour ce site, c’est top ! 👍
Il serait peut-être envisageable d’explorer une piste omega3 contenus dans des graines de brassicacées, tourteaux de colza ou graines germées en regardant si ce qui peut les intéresser et sous quelle forme, cela simplifierait la production, qu’en pensez vous ?
Bonjour Jean-Claude,
Avez-vous repris l’expérimentation autour des micro-algues ?
Merci encore pour votre superbe site très bien documenté !
Alexandre
Bonjour Alexandre, non, j’ai mis en attente ce sujet compte tenu des difficultés rencontrées sur élevage de vers de farine et mouche soldat noir d’une part, et de l’impossibilité de se procurer les micro algues les plus intéressantes d’autre part.
Bonjour Jean Claude,
Un grand Merci pour ce Blog! c’est simplement génial et super inspirant!
Une réflexion concernant l’alimentation des truites:
en complément des insectes cités plus haut, les oeufs de poules élevées en plein air avec du lin dans l’alimentation compenserai-ils les déséquilibres en acides gras?
Encore merci pour ce poartage!
bien cordialement,
Sylvain
Bonjour Sylvain, merci pour le retour. Pour les oeufs de poule enrichis en oméga3, je ne sais pas. Et on ne trouvera pas de publications scientifiques pour creuser la question car le monde professionnel de l’aquaculture travaille avec des règles strictes, notamment pour l’alimentation des poissons. Donc à l’échelle du particulier, il ne reste que le test pour se faire une idée. Avec un peu de recul, je pense que l’on peut nourrir les truites avec des sources de protéines et lipides animales (voir par exemple Jean-Paul Andrade qui ne nourrit ses truites qu’avec des restes de sangliers fournis par des chasseurs). Les écarts de productivité et la modification du profil des acides gras sont peu visibles à l’échelle domestique.
Merci pour ce retour!
je pensais à ce type d’œufs que l’on trouve dans le commerce:
https://bleu-blanc-coeur.org/actualites/produits-bleu-blanc-coeur/les-oeufs-bleu-blanc-coeur-de-plus-en-plus-disponibles-en-magasins/
Pour ma part, je pense plutôt tester avec la vingtaine de poules présentes dans nos poulaillers ..!..une fois notre système aquaponique mis en place…certainement grâce à vous:)!
Merci encore!
bien cordialement, Sylvain
Bonjour Jean-Claude,
Merci pour toutes ces informations très constructives.
Serait-il possible de nourrir les truites seulement avec des restes de pêcherie (abas, déchets de poissons etc)?
Merci d’avance pour votre réponse.
Bonjour, oui bien sur, sans aucun problème.
Bonjour, c’est pour la pêche pour faire une pâte maison comme les pâte berkley.
Donc qu’elle ingrédient (aliment truite) conseillerez-vous.
Merci cordialement.
Bonjour, merci pour la réponse. Mais désolé, je n’ai pas de compétences sur ce sujet.
Bonjour, j’aurai voulu savoir quelque chose qui n’a presque rien avoir.
Avec quel ingrédient faire une très bonne pâte à truite faite maison.
Merci, Cordialement
Bonjour, qu’est ce que vous appelez « Pâte à truite » ? aliment des truites ou recette de cuisine?
Bonjour très intéressant tout ceci.
Personnellement je suis en train d’imaginer ma futur installation.
Est ce que les fientes de poules pourraient apporter les élements manquant au larves d’insectes ? ( les poules aussi mangerons ces insectes ).
Bonjour,
Non. Ce n’est pas une solution vis à vis des acides gras essentiels. Soit on les apporte directement (poissons, plancton, micro algues spécifiques), soit on apporte des omégas 3 précurseurs de EPA et DHA ( graine de lin par exemple).
Bonjour, voici un projet d’élevage
Dans une vielle grange un debut de piscine de 150 m3 a été creusé bétonné mais le liner n’a jamais été posé ni l’équipement. La grange ayant abrité un chai et la presence d’eau a 1m60 de profondeur , la « piscine » se rempli d’eau suivant le niveau de la nappe. la temperature ne passe pas au dessus des 12 °C meme en été caniculaire. Mur de pierre de taille de 80 cm d’épais source sous la piscine , baie vitré double vitrage et plafond isolé. La piscine a a cause de l’eau un puit dit de décompression qui est utilisé pour arroser un potager.
A 100 metre il y a une etang de 3000 m2 abritant des gardons depuis 30 ans .
L’idée est d utiliser la piscine de le remplir a fond en utilisant l’eau du puit ,d’y mettre des truites (qté a determiner), de pêcher des gardons avec des nasses (voir quel est la pression de pêche possible) et de le donner aux truites. Puis utiliser l’eau de la piscine pour arroser le potager. A noter la presence d’ecrevisse americaines que l’on peche deja pour donner a manger aux poules.
A noter aussi la presence d’un etang d’1hectares avec gardons et carpeau ou il est possible aussi de poser des nasses a poisson.
A votre avis juste des gardons et petits carpeaux peuvent suffirent comme diet? que faut il comme aérogénérateur pour un tel volume. Il y a besoin de 5 a 8 m3 d’eau par jour en cas de forte temperature pour le potager et les fruitier.
Bonjour,
Projet hors normes!
Avant toute chose, est-ce un projet domestique ou professionnel?
Quel est votre objectif de prélèvement en truites par an?
Bonjour et merci pour cet article qui soulève un point qui semble souvent ignoré par les aquaponistes amateurs de truites.
Les carences en DHA et EPA ont des conséquences sévères, notamment sur les fonctionnements anti inflammatoires (et donc sur la capacité des truites à rester en bonne santé) ainsi que sur leur capacité à bien se nourrir par impact nocif sur leur neurophysiologie.
https://www.inrae.fr/actualites/impact-teneur-acides-gras-omega-3-laliment-composition-lipides-cerebraux-lingestion-truite-arc-ciel
La piste algale est intéressante mais s’avère être peu effective, et malgré une alimentation riche en omégas 3 les troubles subsistent (et sont même transmis congénitalement).
https://dumas.ccsd.cnrs.fr/dumas-02372593/document
Il apparait que les truites ne peuvent correctement assimiler les omégas 3 qu’à partir du moment où ils ont été préalablement métabolisés par d’autres poissons (et en moindre mesure certains mollusques et crustacés) qui eux sont capables de les stocker à partir de leur consommation.
D’ici à ce qu’une découverte fantastique permette à tout un chacun de fabriquer des omégas 3 assimilables, l’élevage de truite continuera à être dépendant de la surpêche. En l’état la seule option durable serait qu’une entreprise décide de fabriquer des composés nutritifs à partir de poissons écologiquement élevés.
D’autant que si on calcule les infrastructures nécessaires à la production de vers de farine et de vers de compost, pour au moins produire une base d’alimentation carencée, on se rend vite compte que le dimensionnement d’un système aquaponique est alors aussi pas mal limité par le volume impressionnant demandé par les autres élevages (à peu près 10m² pour les vers de farine et un demi mètre cube de compost d’ultra qualité, par mètre carré de culture), sans parler du temps de travail (notamment avec les vers de farine qui demandent beaucoup de surveillance et d’entretien).
Bonjour, merci pour ce retour argumenté. Les liens sont très intéressants et plus particulièrement le second.
Bonjour,
Avant tout, merci pour la qualité de votre site et la quantité d’informations recensées.
Avec des ami, nous réfléchissons actuellement à un projet aquaponique pour réduire nos déchets tout en consommant de façon plus éthique.
Pour éviter l’apport de granulés et privilégier le recyclage de déchets alimentaires,.
Pensez vous d’un apport en :
_ Vers de farine (produits par le recyclage de pain rassi ou de drêche de brassin (non testé à ce jour))
_ Et déchets carnés (récupérer en boucherie et restaurant)
Pourrait suffire à nourrir les truites?
Merci d’avance.
Bonjour,
Si l’on veut nourrir des truites avec un aliment équilibré, avec de bonnes performances, la fabrication d’un aliment « maison » n’est pas possible. A cause des acides gras oméga 3 essentiels (EPA et DHA) qui vont faire défaut. Par exemple, les vers de farine sont parfait pour l’apport en acide aminés, très proche de la farine de poissons, mais complètement inadaptés pour les acides gras car majoritairement composés d’omégas 6 alors qu’il faudrait des oméga 3.
Si l’on abandonne la recherche de performance, une nourriture maison est possible. Les truites grossiront moins vite et seront moins riches en EPA et DHA, mais cela restera un poisson intéressant à consommer. Dans cette option, il convient de diversifier les sources d’aliment : vers de compost, déchets carnés, déchets de poissons. Quand à la production d’insectes sur des déchets végétaux ou organiques, mieux vaut tester la mouche soldat noir, plutôt que le ver de farine. On obtiendra une production estivale dont l’excédent pourra être séché pour l’hiver. Le ver de farine (ténébrion molitor) nécessite du chauffage en hiver (26 à 28°), nécessite beaucoup de travail pour le tri des nymphes et des adultes (aucun tri manuel pour les mouches soldat noir) et ne valorisent que quelques déchets (les mouches soldats noirs transforment tout type de déchets).
Bonjour, et en nourrissant les truites avec d’autres poissons d’eau douce comme les gobies qui pullulent dans la Meuse, et sont considérées comme invasives. Et très faciles à pêcher. Est-ce que ça ne résoudrait pas le problème d’une alimentation équilibrée ?
Bonjour,
Oui, l’alimentation de truites avec les gobies invasifs de la Meuse (Neogobius melanostomus) apporterait les acides gras essentiels EPA et DHA.
https://www.aquast.org/abstract.php?lang=en&id=454
bravo!
et moi j’ai cherché dans quelle mesure la nourriture des daphnies pouvait influencer leur composition en acides gras et je suis tombé sur ceci : https://aslopubs.onlinelibrary.wiley.com/doi/abs/10.4319/lo.2006.51.5.2428
les daphnies s’élèvent dans du phytoplancton, donc si elles peuvent consommer celui de vos bio-réacteurs, vous avez là un moyen simple de distribuer votre production aux truites.
Bonjour,
bravo pour vos essais et votre blog très inspirant.
avez vous regardé du coté de l’élevage d’enchytrées, qui semble assez facile, utilisés en aquariophilie et dont on dit qu’ils sont une source d’acides gras? je n’ai malheureusement rien trouvé de précis sur cette information…
Bonjour, Merci pour le retour. Non je n’ai pas étudié les enchytrées. Et je ne trouve rien sur le profil acide gras de ce ver.
en effet, les seules mentions des acides gras sont avancées par ceux qui vendent ces bestioles. S’il il y a quelque chose qui le confirme, ce doit être dans des publications scientifiques confidentielles et probablement pas en français.
en fouinant un peu plus, je lis ceci : « L’acide oléique était l’acide gras le plus important dans tous les insectes testés, avec des valeurs allant de 11,6% chez H. illucens à 46,2% chez Blaptica dubia (Dubia roach). L’acide linoléique était le plus élevé et variait de 3,3% chez H. illucens à 13,9% chez B. lateralis. L’acide alpha-linolénique, a été trouvé à de faibles concentrations, à l’exception de B. lateralis (0,9% – 1,5%). » (https://www.qualireg.org/actions/valorisation-des-produits-regionaux/novel-food/innovation-et-aliments-de-demain/des-insectes-pour-notre-consommation)
une autre piste ici, mais avec des chenilles d’origine africaine : https://www6.angers-nantes.inrae.fr/bia/BIA-a-la-Une/Resultats-marquants/Annee-2018/Des-insectes-africains-pour-l-alimentation-humaine…
Dernière idée, si vous arrivez à faire tourner vos réacteurs à algues, est ce que nourrir des daphnies avec ne serait pas une bonne façon de les faire consommer par des truites?
Bonjour,
Avec une recherche sur google scholar, avec les mots clés Enchytraeus albidus fatty acids, j’ai trouvé ce document de 2017, accessible en intégral et que l’on peut traduire en ligne. Ce qui est intéressant, c’est la plasticité de la composition des acides agras, selon la ration, comme pour le ténébrion et la mouche soldat noir. Document très intéressant. Merci pour avoir suggéré cette piste.
Hello,
merci pour toutes ces informations super pratiques!!!
J’aimerai beaucoup discuter d’une idée alimentaire qui devrait en principe résoudre le soucis d’autosuffisance en aquaponie de truites, cependant l’avis d’un expert comme vous ne serrai pas de refus!
Bonjour Jean Claude,
Ayant certaines connaissances en élevage d’insectes je pense qu’il est important de prendre aussi en compte la digestibilité de la chitine ( composante de carapace de certains insectes et crustacés) par les truites. C’est un frein au delà d’un certain apport en insectes notamment : https://www.researchgate.net/publication/305041333_Valeur_nutritionnelle_de_farines_de_tenebrion_Tenebrio_molitor_et_d'hermetia_Hermetia_illucens_partiellement_degraissees_pour_la_truite_arc-en-ciel_Oncorhynch
C’est pourquoi les process industriels utilisent des enzymes ( chitinase entre autres) pour détruire cette chitine. Couteux et pas très écolo !
Une autre étude très intéressante à ce sujet ; https://doc.rero.ch/record/4432/files/1_these_AzzouzF.pdf
Bonne journée !
Arnaud
J’ai vu aussi qu’une petite crevette d’eau douce la red cherry s’élève bien… à méditer
Bonjour,
Tout d’abord merci de tout ce partage de connaissances ! Je fait également des recherches sur des souches d’algues d’eau douce… Connaissez vous les taux de concentration D’epa et dha de Haematococcus pluvialis ? quand vous parlez de souche à 150 euros je ne comprends pas trop. cela n’est il pas approprié ? https://www.teramer.eu/complements-alimentaires/souches-marines/20-haematococcus-pluvialis-0656272082277.html
Bien à vous et encore merci !
Arnaud
Bonjour, Merci pour le retour.
Concernant H. pluvialis, la teneur en DHA est de 0%, celle d’EPA est à 0.6% des acides gras totaux. Soit … pas grand chose!(https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC4848535/)
Concernant le prix des souches, celui des micro algues riches en EPA et DHA avoisine les 150 € la dose. Je voulais juste signaler qu’à ce prix là, il est préférable d’être en mesure de conserver la souche primaire pour ne pas avoir à en racheter.
Bonjour,
Merci pour tout le travail que vous avez réalisé et que vous mettez en ligne gratuitement.
Au vu de votre article je ne le pense pas mais j’essaye quand même….;-)
Avez vous crée une recette simple à base de vers de farine et/ou des vers de compost et d’huile de poisson (pour un bon apport d’oméga avant de trouver une solution plus respectueuse), sachant que je vais aussi cultiver des lentilles d’eau et des orties.
Mon projet est en cours en normandie/manche.
Bonjour Jean-Louis,
Merci pour votre commentaire. Je n’ai pas travaillé sur une recette « maison » de fabrication de pellets à base d’huile de poisson puisque mon objectif est justement de ne pas utiliser d’huile de poisson. Si je devais tester une recette, elle contiendrait 2000 g de vers de farine frais, 100 à 200 g d’huile de poisson, un liant, et probablement un complément minéral et vitamines. Pour obtenir au final l’équivalent de 1300 à 1500 grammes de pellets secs.
Et par curiosité, quel est votre projet?
Bonjour Jean Claude,
Merci pour votre réponse.
Pour répondre à votre question 🙂
Depuis plusieurs années je m’intéresse à l’Aquaponie mais je n’ai jamais franchi le pas. J’ai décidé de me lancer personnellement mais aussi professionnellement. Je travaille dans le tourisme (mon établissement est labélisé Clef Verte) et mon idée est de faire connaitre à mes clients l’Aquaponie : ce sera un partage gratuit, je n en tirerai aucun revenu (plusieurs milliers de clients européens de passage par an).
La premier année, donc 2020, sera pour moi le lancement et la découverte. L’année d’après, donc 2021, sera la phase ouverture vers mes clients.
Je suis actuellement en train de construire ma petite serre de 30m2 environ.
Très bonne journée Jean-Claude.
Bien vu le congelateur 😉
En tout cas ça fonctionne et j’ai déja testé pour la spiruline. Une fois presser dans un linge avec du poids, la densité est parfaite pour passer au pistolet, ce qui fait de joli boudin, prêt à partir au séchage.
Par contre, avec toute l’eau que va rendre le poisson, je ne suis pas sur que ça fasse une pâte suffisamment dense pour être pressé, à voir.
Je pense qu’il est préférable, comme pour la fabrication des bouillettes pour la carpe, de partir de farine.
Perso, je ferrai une farine de poisson, une autre ver de farine et une d’algue, facilitant le stockage ( ça peu même être stérilisé ou mi sous vide ) et surtout permettant de tester différent dosage.
Un liens sur la fabrication de la farine de poisson
https://pecher-malin.com/fabrication-farine-poisson/
Pour avoir fait des bouillettes pendant des années, une fois les farine mélanger, il suffit de rajouter un peu de semoule de blé extra fine comme collant et de l’eau, de mélanger jusqu’à obtention d’une pâte ( texture pâte à modelée ), de presser avec le pistolet et de mettre au séchage.
En tout cas, le projet est séduisant, si vous tentez l’aventure, je vais suivre ça de prêt.
J’ai les solutions théoriques mais construisant une maison en hors d’eau hors d’air, j’ai pas le temps pour le moment et ma priorité, c’est la construction de la serre.
Mais je peu vous donner les idées.
Fabrication d’une chambre de séchage pour les pellet frais (qui peut également servir d’incubateur ou d’etuve ) entre 15 et 20 euro :
prendre un vieux frigo ( en déchetterie par exemple), le vider complètement de ces éléments électriques, compresseur etc… faire deux trous a la scie cloche un sur le haut de la porte, l’autre sur le bas,dessus mettre des filtres,genre compresse ou autre.
a l’interieur de la porte, sur le pourtour, coller un cordon chauffant avec thermostat ( une dizaine d’euro).
Et voilà, le tour est joué… on peu integrer dans la porte un contrôleur avec l’affichage de la température intérieur ( 4ou 5 euro sur les site chinois ), un ventilateur de pc sur le trou supérieur pour baisser l’hydrométrie..
Pour fabriquer une presse à pellet manuelle pour moins de 20 euro ( 60 en pneumatique ),
prendre un pistolet 600ml exemple: https://fr.aliexpress.com/item/33014874983.html?spm=a2g0o.detail.1000014.7.71fd6ccf85wDLH&gps-id=pcDetailBottomMoreOtherSeller&scm=1007.13338.146400.0&scm_id=1007.13338.146400.0&scm-url=1007.13338.146400.0&pvid=915d8114-9cd7-435c-afe8-dec2fa20e83d
Faire un disque dans du plexi au diametre de l’embase de la douille, faire 4 ou 5 trou à l’horizontal au diametre des pellets que l’on désire, mettre le disque à la place de la douille.
Et voilà une presse à pellet.
J’espère avoir été claire. j’ai des solutions pour les autres étapes.
Petite précision sur la chambre de séchage, je ne vais pas rentrer dans le détail mais avec quelques autres modifications, elle peut également servir pour l’incubation des œufs de volailles ou autres ( même des poissons ) mais également pour le mycélium de champignons et également la fabrication des farines… un outil indispensable pour moi…
Jean Claude, si mon article est trop lourd, au mauvais endroit…etc supprimez, je ferais des tutos dans quelques mois
OK, cela semble effectivement faisable à moindre coût.
Cette solution à deux avantages:
– elle permet une distribution simultanée des insectes et des micro algues, sans passer par une étape un peu incertaine qui consiste à enrichir les vers de farine en acide gras essentiels en faisant consommer les micro algues par les vers de farine.
– elle permet de conserver la production excédentaire estivale pour une distribution ultérieure en hiver.
J’ai déjà un séchoir fait maison avec un congélateur coffre 220l, un ventilateur d’ordinateur, le décapeur thermique comme source de chaleur, uns sonde de température, un thermostat précis et un temporisateur pour le ventilateur. Je sèche des fruits (figues, pommes) et des champignons. Prêt à l’emploi pour sécher des pellets frais!
Merci pour la solution proposée pour fabriquer une presse à pellets. Je vais tester cela avec un mélange vers de farine et déchets de truite broyés pour voir le comportement technologique du produit. Avez vous une expérience sur le sujet et quelles sont les précautions particulières à prendre?
Bonjour Jean Claude,
Avez vous pensé à la souche chlorella vulgaris et si oui qu »en pensez vous.
Deuxième chose, 200kg de truites, c’est environ 100 kg de déchets, vous avez compris ou je veux en venir, je réfléchi à valoriser ces produits ( fabrication de farine…etc ) Pourquoi etre vous contre la fabrication de pellet, cela pourrais permettre de faire un mélange de farine poisson/algue
Bruno
Bonjour Bruno,
Je n’ai ps retenu Chlorella vulgaris car si elle contient de l’acide linolénique, elle ne contient pas significativement et régulièrement EPA, DHA et ARA.
Je ne suis pas contre la fabrication de pellet. Mais je ne vois pas comment procéder dans un contexte d’aquaponie familiale, avec de faibles investissements.
L’idée de valoriser les déchets de poisson apès filetage est intéressante pour la partie protéine. C’est d’ailleurs utilisé actuellement dans la fabrication des pellets. Du point de vue industriel, l’avenir est sans doute une combinaison déchets de poisson + farine d’insectes pour les protéines, et microalgues pour les acides gras essentiels.
Le probleme est que si les dechets des poissons contienent des microplatic antibiotique…consommes par ces poissons durant leur vie tu retrouveras ca dans l assiete
Salut, pourquoi ne pas produire de la spiruline? Cela contient beaucoup de protéines et d’omega-6, ça pourrait convenir? C’est assez facile à produire soi-même.
Bonjour Olivier,
Les protéines de la spiruline sont parfaitement adaptées pour combler les besoins des truites. C’est au niveau des acides gras que cela coince.
Exprimé en % ds acides gras totaux, elle contient 44% d’acides gras saturés et 56% d’insaturés majoritairement en oméga 6. Or la truite a besoin dans sa ration d’oméga 3 à longue chaine de carbone : EPA 20-5 n3 et DHA 22-6 n3 et d’oméga 6 à longue chaine : ARA 20-4 n6. Je ne sais pas si la truite peut fabriquer du 20-4 n6 à partir du précuseur acide linoléique 18-2 n6 (17% des acides gras de la spiruline). En revanche l’absence du précurseur alpha linolénique 18-3 n3 et des EPA et DHA est rédhibitoire. La spiruline, bien qu’effectivement facile à produire et à récolter, n’est pas le bon candidat dans le panel des microalgues.
Pour répondre à la question 5, ne serait-il pas envisageable de bio accumuler les acides gras des micro algues dans un organisme filtreur du style de l’anodonte? Un vieil article de le Gall démontre que les truites en sont friandes.
L’anodonte répondrait en fait aux questions 4 et 5. Leur capacité de filtration permettrait de récolter les microalgues. Puis une fois la croissance de l’anodonte achevée, nourrir les truites avec sa chair. Une piste à étudier.
J’ai depuis trouvé une autre piste de bioaccumulation avec les vers de farine. Une étude récente démontre la plasticité des vers de farine vis à vis des acides gras. En modifiant la diète des vers, on peut orienter la composition en acides gras. Ce qui a été constaté avec les graines de lin et l’acide linolénique pourrait vraissemblablement être également observé avec ARA, EPA et DHA des microalgues.
Je reviens vers vous suite à une lecture sur le sujet de la bio accumulation. Des italiens bioaccumulent dans hermetia avec un certain succès https://thefishsite.com/articles/getting-the-bug-for-aquaculture
L’élevage de la mouche soldat noire étant très très simple, ça vaudrait le coup d’essayer.
Excellent. Ces recherches confirment le processus de bio-accumulation chez les insectes et leur plasticité dans la composition des acides gras. Et de plus, ces innovateurs ont pu accéder à Schizochytrium, très riche en DHA. effectivement intéressant à copier.
Bonjour Jean-Claude.
Merci pour cette article très passionnant.
Pour mon bac d’eau de mer, j’ai élevé du phytoplancton Dunaliella salina.
Cela ma permis de faire un élevage d’artémia (très riche) que je donnais à mes alevins.
Question :
– Quelles sont vos micros algues ?
– Comment les distribuer aux truites ? (Transformation je pense)
Les artémias pourrais être une bonne piste pour les truitelles après la résorption du sac vitallin
Bonjour Valentin, merci pour la réponse.
J’ai 5 questions :
QUESTION 1 : Quelle microalgue produire?
J’ai commencé à poser le cahier des charges du choix de la microalgue:
– disponible dans une banque d’algues distribuant en France ( Banque de l’INRA à Thonon par exemple)
– plutôt d’origine eau douce pour ne pas avoir à gérer le traitement de l’eau salée après la culture lorsque l’on n’habite pas en bord de mer
– non toxique
– capable de produire EPA et/ou DHA significativement
– capable de valoriser l’eau issue de l’aquaponie
– disposant d’un protocole de culture pour maximiser la production d’huile (phase de croissance et phase de stress).
Puisqu’il n’est pas possible d’acquérir Schizochytrium ou Crypthécodinium, par ailleurs à cultiver en eau salée, je m’intéresse à Cyclotella meneghiana, Nitzschia palea, Gymnodinium fuscum, Cryptomonas sp. Je cherche une microalgue d’eau douce produisant au moins 5% d’EPA+DHA (/ Matière Sèche).
Pour se faire la main, j’envisage de commencer avec Haematococcus pluvialis pour produire de l’astaxanthine, 500g par an. L’avantage, c’est de constater de visu, au moment de l’abattage l’efficacité de l’apport. Car la teneur en EPA et DHA des filets de truite suppose des analyses d’acides gras que je pressents coûteuses.
QUESTION 2 : Quel dimentionnement du bio réacteur?
Soit une distribution de 20 g d’algues sèches pour 80 g de vers de farine secs pour obtenir 1% DPA-DHA dans la ration.Ce qui suppose de produire environ 8 kg par an pour nourrir un lot de 30 truites de 80g à 900 g. Avec une production de 0.2 g par litre et par jour, il faudrait mettre en production 20 recipients de 10 litres , avec récolte de deux récipients par jour pendant 6 mois. Je ne sais pas si ces projections sont valables et réalistes.
QUESTION 3 : Comment conserver la souche mère pure ?
En évitant des contaminations d’autres algues ou de bactéries, pour disposer en permanence d’une source de microalgue pour la mise en culture. A 150 € la souche, c’est un point important!
QUESTION 4 : Comment récolter la microalgue ?
je maîtrise l’électro-floculation avec un chargeur de batterie et deux électrodes. En optant pour des électrodes en carbone, les microalgues ne sont pas contaminées par la libération de fer ou d’aluminium par exemple. La consommation d’énergie est faible. Et le séchage naturel devient possible à partir de la pâte récoltée.
Egalement possible de faire consommer les microalgues par des organismes planctoniques (artémia, copépodes,…)
QUESTION 5 : Comment distribuer la microalgue aux truites ?
Là, je sèche !! Les artémias seront des proies trop petites pour des truites de 80g à 900g. Si les vers de farine peuvent s’enrichir en EPA-DHA, il est poqqible de leur faire ingérer la microalgue, ce qui résoudrait le problème de distribution (Je n’ai pas trouvé de ressource scientifique sur cette hypothèse). Sinon, comment enrober les vers de farine de poudre d’algue? Reste la solution ultime de produire des granulés, mais cette voie ne m’intéresse pas, car pas dans l’esprit d’une solution frugale.
Merci beaucoup pour se fabuleux site, une véritable mine d’or d’informations.
Je souhaiterais savoir où me procurer des souche de micro algues.
Bonjour Olivier,
J’ai mis la production d’algues en stand-by, ayant des difficultés à maîtriser une production suffisante en vers de farine (70 g par jour au lieu des 200 attendus).
Les souches d’algues s’achètent auprès de banques d’algues qui peuvent être spécialisées en algues marines ou bien algues d’eau douce, ou les deux. Voici quelques liens qui pointent vers plusieurs banques ou vers le répertoire mondial des banques.
http://mcam.mnhn.fr/fr/collection-de-cyanobacteries-et-microalgues-vivantes-pmc-alcp-470
https://www.unicaen.fr/algobank/accueil/
http://www.wfcc.info/ccinfo/collection/col_by_country/f/33/ (repertoire de toutes les banques)
https://www.researchgate.net/publication/273429647_Les_microalgues_marines_source_alternative_d'acide_eicosapentaenoique_EPA_et_d'acide_docosahexaenoique_DHA (type d’algue et production d’huile)
http://www.algaebase.org/search/species/detail/?species_id=32146&sk=0&from=results (base de données sur les algues)
http://bea.marinebiotechnology.org/es/ (Banque espagnole; Descriptions intéressantes)
http://sagdb.uni-goettingen.de/index.php